Sur les traces de Laurence d’Arabie avec sylvain tesson
Crédit : Thomas Goisque
Fondée en tant que tannerie et fourrure, Chapal a passé les cent premières années de son existence à maîtriser l’art de fabriquer les plus beaux cuirs. Ce n’est qu’à cette époque que Chapal a commencé à fabriquer des vêtements en cuir, avec le même souci d’excellence et d’artisanat. De nombreux connaisseurs dans le monde entier ont loué le savoir-faire de Chapal, y compris les armées française et américaine, les maisons de couture et les célébrités.
Au fil des années, Chapal a recherché la perfection en s’appuyant sur un savoir-faire bicentenaire. Chaque jour à Crocq, des dizaines de mains magiques – tanneurs, teinturiers, coupeurs, tailleurs – répètent ces gestes intemporels et les transmettent à la nouvelle génération, révélant un savoir-faire exceptionnel profondément ancré dans la Couture française.
En travaillant la matière vivante qu’est le cuir, Chapal laisse intacte la couche supérieure, préservant la finition pleine fleur, plutôt que de masquer les défauts en les ponçant et en les recouvrant. C’est pourquoi des défauts peuvent apparaître sur les peaux, qui paradoxalement sont la marque d’un cuir naturel de qualité et confèrent une véritable personnalité à nos produits : c’est cela l’artisanat traditionnel.
Pour créer l’âme d’un objet, par exemple notre veste 1914, l’artisan utilisera douze peaux de moutons, élevés au cœur de la France profonde, dans la région des Causses, où les animaux sont élevés en liberté et arpentent les montagnes pour trouver leur nourriture. C’est pourquoi leurs peaux sont naturellement résistantes. Le tannage s’effectue dans de grands tonneaux où la laine et le cuir sont séparés. Les peaux sont dépouillées puis trempées dans des bains acides appelés « pickle ». Une fois sorties des tonneaux, elles sèchent pendant des jours, voire des semaines. Vient ensuite le tannage, qui transforme définitivement la peau en cuir. Une fois tannées, les peaux sont trempées dans des tonneaux en bois où elles absorberont les pigments de la couleur désirée. Ce processus peut être répété plusieurs fois afin d’obtenir un résultat parfait. Ensuite, les peaux sont séchées naturellement, suspendues dans des espaces à l’air libre.
Plusieurs techniques de finition entrent ensuite en jeu. Chaque technique apporte une texture différente : velours, daim, cire, etc. La finition est toujours obtenue avec un toucher doux et naturel.
Pour obtenir un cuir brillant, les artisans de Chapal utilisent une presse chauffante, un procédé qui consiste à étirer le cuir pour éliminer les plis et lui donner une surface plane. Enfin, les peaux sont sélectionnées en fonction de leur teinte et de leur épaisseur, avant d’être coupées.
A une époque où les cuirs de qualité de premier choix deviennent des ressources rares, la préservation de son savoir-faire en matière de tannage est le seul moyen pour Chapal de s’assurer que ses vestes seront toujours de la plus haute qualité.
Du tannage des peaux à la finition – également appelée bichonnage – chaque étape est réalisée dans la manufacture Chapal à Crocq, en France. Non seulement la matière première est de la plus haute qualité, mais le processus de fabrication d’une veste en cuir est tout à fait unique. Le maître coupeur est chargé de sélectionner les peaux en fonction de leur qualité, de leur couleur et de leur taille. Ensuite, la bûche – des cuirs préparés avec toutes les pièces métalliques, la doublure et les instructions – est confiée à un artisan qui sera responsable de la veste jusqu’à ce qu’elle soit complètement terminée. C’est ainsi que chaque veste née dans notre atelier possède ce que nous appelons un « parfum d’authenticité ».
Du tannage des peaux à la finition – également appelée bichonnage – chaque étape est réalisée dans la manufacture Chapal à Crocq, en France. Non seulement la matière première est de la plus haute qualité, mais le processus de fabrication d’une veste en cuir est tout à fait unique. Le maître coupeur est chargé de sélectionner les peaux en fonction de leur qualité, de leur couleur et de leur taille. Ensuite, la bûche – des cuirs préparés avec toutes les pièces métalliques, la doublure et les instructions – est confiée à un artisan qui sera responsable de la veste jusqu’à ce qu’elle soit complètement terminée. C’est ainsi que chaque veste, jean ou bagage né dans notre atelier possède ce que nous appelons un « parfum d’authenticité ».
Après le tannage, vient la sélection des peaux avant la coupe : les peaux sont classées en fonction de leur teinte et de leur épaisseur. Muni de sa lame et d’un patron en carton, le coupeur commence son travail : il lui faut environ 32 patrons différents pour une seule veste. Une marque ou une teinte plus foncée peut devenir le détail qui fera de la veste une pièce unique. La doublure est fabriquée à partir d’une gabardine de coton de 220 grammes qui a été achetée brute, puis teinte et coupée en interne. C’est alors qu’intervient la couturière : elle vérifie d’abord que toutes les pièces ont été rosées, puis applique une bande sur les bords pour renforcer les coutures, et assemble les poches et la doublure. Sur sa machine, elle peut commencer à construire le vêtement. La spécificité de ce travail est qu’ils sont tous cousus à l’envers, en utilisant un fil 50% coton – pour un aspect naturel – et 50% polyester – pour la résistance. 40 mètres sont nécessaires pour la confection d’une veste.
Un premier contrôle est effectué lors de la fixation des boutons en corne. La doublure est brossée, repassée, les fils en trop sont coupés. Le contrôle final est une tâche extrêmement délicate car il révèle tout le processus de fabrication. L’ouvrier chargé du choix des peaux porte un dernier regard sur le produit : son rôle est de donner la dernière patine et de polir à la main. C’est lui qui signe le certificat d’authenticité en guise d’approbation.
Le vêtement sera ensuite expédié à son futur propriétaire quelque part dans le monde.